Jean Nouvel

 

Né en 1945 à Fumel.
« La caractéristique du meuble, c’est l’époque, et il n’y a de culture que dans la représentation de cette dernière. J’ai très mal vécu, durant la dernière décennie, le fait que le design soit considéré comme une chose événementielle et farfelue, dans cette idée qu’il serait uniquement le témoignage d’une attitude esthétique. »
Il s’inscrit en architecture à l'École des beaux-arts de Bordeaux en 1964, et est admis en 1966, premier au concours d’entrée, à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris dont il sort diplômé en 1972. Influencé par Paul Virilio et Claude Parent, dont il est l'assistant entre 1967 à 1970, il fonde en 1970 sa première agence avec François Seigneur. Architecte de la Biennale de Paris à partir de 1971 grâce à l'appui du critique Georges Boudaille, il fonde la Biennale d'architecture dans ce cadre en 1978.
Il fait ses premières armes dans le Périgord, réalisant une école maternelle à Trélissac et une villa à Champcevinel. Après sa première réalisation marquante, la maison Dick à Saint-André-les-Vergers en 1976, il signe le centre médico-chirurgical du Val-Notre-Dame à Bezons (1976) et le collège Anne-Franck à Antony (1978). Il est choisi en 1981 avec Architecture-Studio pour la réalisation du premier des grands travaux mitterrandiens, l'Institut du monde arabe, dont la façade à moucharabiehs, terminée en 1987, le fait connaître au grand public, la même année. Il réalise ensuite l'immeuble de logements sociaux Nemausus 1 de Nîmes, l'Opéra de Lyon qu'il coiffe d'une grande verrière en 1993, et la Fondation Cartier tout en verre en 1994.
Le Palais de la culture et des congrès de Lucerne, inauguré en 1999, lui permet d'acquérir une dimension internationale. Lui sont alors confiés la Dentsu Tower de Tokyo, l'extension du Musée Reina Sofía de Madrid, la Tour Agbar de Barcelone et le théâtre Guthrie de Minneapolis. Il reste attaché à la Dordogne, où il réalise le musée gallo-romain de Périgueux, Vesunna, et l'aménagement de l'église Sainte-Marie de Sarlat en marché couvert. Jacques Chirac le choisit pour bâtir le Musée du quai Branly, inauguré le 23 juin 2006.
Militant pour un renouveau de l'architecture en France, il co-fonde le mouvement « Mars 1976 », en opposition à l'héritage de la Charte d'Athènes, et participe à la création du Syndicat de l'architecture, en rupture avec l'Ordre des architectes. En 1975, il est l'un des principaux organisateurs du contre-concours international pour l'aménagement des Halles de Paris, et prend la tête de l'Association pour la mutation de l'île Seguin (Amis) en 2001 pour s'opposer à la destruction des usines Renault. Ses prises de positions publiques et architecturales lui valent des critiques, comme pour le Musée du Quai Branly, et quelques échecs, comme la tour Sans Fin, prévue en 1989 à la Défense en complément de l'arche de Spreckelsen et dont l'extrémité devait disparaître dans le ciel, mais abandonnée, son projet pour le Stade de France, rejeté, ou le réaménagement des Halles en 2004, écarté.
Ses réalisations font la part belle au métal et au verre, jouant sur la transparence et les effets de lumière. Il travaille régulièrement pour le réaménagement des monuments anciens, comme pour l'Opéra de Lyon ou l'église de Sarlat. Pour autant, il revendique une absence de « style Nouvel », concevant chaque projet comme nouveau, toujours en dialogue avec l'environnement du bâtiment. Sa carrière est récompensée par le Prix Pritzker le 30 mars 2008, Thomas Pritzker soulignant « sa recherche courageuse d'idées nouvelles ; et sa remise en cause des normes acceptées, afin de repousser les limites de son champ d'activité », et lui reconnaissant «  la persistance, l'imagination, l'exubérance et, par-dessus tout, une insatiable envie d'expérimentation ».
Successivement associé à François Seigneur et Gilbert Lézénès en 1972, à Gilbert Lézènés et Pierre Soria en 1981, à Emmanuel Blamont, Jean-Marc Ibos et Myrto Vitartet en 1984, et à Emmanuel Cattani en 1989, il fonde son propre atelier en 1994. À la tête d'une équipe de 140 collaborateurs, il dispose d'agences à Paris, aux États-Unis, en Espagne et à Abu Dhabi pour la réalisation de ses derniers projets : la Life Marina à Ibiza, le Louvre Abou Dabiouverture prévue fin 2013, l'auditorium de Copenhague, la Philharmonie de Paris, en complément de la Cité de la musique, la tour Hines à Manhattan, et la tour végétale Suncall à Santa Monica.
Outre l'architecture, il s'intéresse également à la scénographie, en particulier par la rencontre de Jacques Le Marquet en 1976, participant notamment aux expositions « Les Années 50 » au Centre Pompidou en 1988, ainsi que « Le Futur du travail » et « La Mobilité » à l'Expo 2000 à Hanovre. Il met en scène des spectacles de danse et se charge de la muséographie du quai Branly. En design, on lui doit également celui des verres Suze, d'un service à café pour Alessi, et du flacon de parfum L'Homme d'Yves Saint Laurent.

VIENNA

L'architecte de renommée mondiale Jean Nouvel et Wittmann ont joint leurs forces pour une première fcollaboration. Leur premier projet commun était une gamme des meubles conçus pour l'hôtel Sofitel à Vienne (Autriche) de Jean Nouvel. Ils se sont à nouveau associés pour développer une nouvelle gamme passionnante pour l'usage de maison et de contrat. Les lignes rigides de la collection Vienna proviennent d'une approche radicalement réductioniste. Ce nouveau modèle est représentant de la clarté et l'élégance qui sont les cachets de son architecture. La gamme se compose des morceaux élémentaires et simples. Ils peuvent être combinés de plusieurs manières, une grande variété d'arrangements domestiques et architecturaux sont possibles. Par exemple, chaque modèle a un choix d'accoudoirs étroits ou larges. Il y a des éléments modulaires avec trois largeurs différentes, une chauffeuse - disponibles avec ou sans accoudoirs. Un fauteuil et une table sont également disponibles dans deux tailles complétant la collection.